Un atelier s’est déroulé à Gafsa qui a pour objet le renforcement des capacités et de fonctionnement des Plateformes de Dialogue public privé (PDPP) et appui pour la formulation et la mise en œuvre du plan d’action de la Plateforme de Gafsa.
Étaient présentes plus que 30 personnes composées des membres de la Plateforme de Gafsa regroupant le Secteur public, le Secteur privé et la Société Civile.
L’atelier a été honoré par la présence de M. Mohamed Doraa, le Responsable national du Programme IRADA et animé par les experts chargés de la mission Messieurs Ahmed Gdoura et Ali Fezzani.
Gafsa dispose désormais d’une PDPP qui sera un outil de réflexion sur le développement du secteur privé à la région de Gafsa et une force de proposition auprès des autorités locales, nationales et aux bailleurs de fonds internationaux. C’est un excellent outil de décentralisation que connait la Tunisie depuis la révolution en 2011. C’est aussi un moyen pour atteindre les objectifs du programme IRADA à savoir que la région prend l’initiative de proposer des solutions de développement économique et pousser à la réalisation des actions concertées.
Les participants se sont répartis en 2 groupes. Chaque Groupe a travaillé sur l’état des lieux de la PDPP, les obstacles rencontrés et les projets que les participants proposent afin de fédérer les membres autour d’un ou 2 projets et par conséquent garantir la pérennité de la PDPP.
Les participants ont dégagé les obstacles qui entravaient le bon fonctionnement de la PDPP (statut, charte, règlement intérieur, gouvernance, motivation/engagement, vision et stratégie, moyens et ressources, manque de compétences clés, communication interne et externe, formation des membres aux softs skills, représentativité du secteur privé, etc.).
Courant cet atelier, les participants ont évalué les activités des 30 derniers mois d’existence de la PDPP ainsi que les améliorations à apporter pour les 20 mois prochains pour qu’elle soit plus efficace afin d’atteindre ses objectifs et surtout assurer sa pérennité.
Puis, ils ont défini les critères de choix du projet pilote à savoir : l’accès aux ressources, marché/commercialisation, impact économique/social/environnemental, faisabilité, rentabilité, compétences humaines, effet d’entrainement et innovation.
À la fin de l’atelier, les participants sont parvenus à dégager les projets à retenir par la PDPP pour formuler son plan d’action futur. Les projets sont :
• un projet à caractère transversal à savoir « Analyse du cadre réglementaire pour la préservation des ressources naturelles : eau, sol, air » qui est un projet qui permet de faire face aux changements climatiques et de trouver des solutions aux questions de l’eau, dégradation des terres causée par la surexploitation, pollution atmosphérique engendrée essentiellement par le GCT et la CPG, pollution de la nappe d’eau causée par l’industrie des phosphates, exode rural des zones rurales vers la ville de Gafsa, la migration vers les villes côtières et l’immigration vers l’Europe, érosion du sol et perte de matière organique ce qui se traduit par un abondant des terres de la part des agriculteurs et des éleveurs de Gafsa. Il faut également préserver l’écosystème de Gafsa (faune et flore) en dégradation continue telle que les oasis de Gafsa, Ksar, Lela et Guetar, etc. Ce thème s’inscrit dans le développement durable.
• Un projet à caractère thématique à savoir » le développement du tourisme alternatif ». Ce type de tourisme a un potentiel extraordinaire à Gafsa et loin du tourisme balnéaire sur lequel la Tunisie a longtemps misé. Il est aussi le nouveau cheval de bataille du ministre du Tourisme. Il offre de nouveaux produits répondant à une demande de plus en plus accrue (culturel, écologique, gastronomique, etc.) par la valorisation des sites archéologiques, les monuments historiques, gites ruraux, circuits touristiques, thalasso thérapie et développement de l’artisanat de Gafsa. Or, ce type de tourisme nécessite que la PDPP affronte le cadre juridique et propose des solutions aux procédures administratives complexes, notamment les autorisations administratives, l’infrastructure routière ainsi que le financement des promoteurs.